Divers secteurs dans l’économie haïtienne ont subi les effets des mouvements de protestation qui secouent le pays depuis un certain temps. L’importation a subi une baisse de 4%, ce qui a des impacts sur le commerce, le secteur hôtelier et la restauration. Le transfert privé atteint le niveau de 9%.
Selon le grand argentier de la nation, pour la première fois, le taux d’inflation atteint la barre de 17,7%. Ce chiffre inédit est corollaire de la situation délétère et le taux de change. Face à cette situation chaotique, le gouvernement risque de ne pas atteindre le taux de croissance de 2,8 % visé initialement, il risque d’atteindre un taux de croissance inférieur à 1%.
En ce qui a trait aux finances publiques, seulement 45,2 milliards de gourdes ont été collectées contre 80 milliards de prévision. Ce qui représente un manque à gagner de 35 milliards de gourdes pour le pays. Le gouvernement a pu maîtriser le déficit budgétaire et le financement monétaire à hauteur de 4,6 milliards de gourdes contre 12,5 milliards l’année dernière, selon Ronald Décembre.
Le titulaire du MEF a souligné que l’État accuse un déficit de 16 milliards de gourdes sur les produits pétroliers jusqu’au mois d’avril 2019, ce qui a permis aux compagnies pétrolières d’approvisionner le marché. Pendant le mois de juin, la DGI n’a rien collecté pour l’État. Cette situation est dû à un mouvement de grève entamé par les employés de la direction générale des impôts (DGI) depuis 2 semaines et les 8 jours de protestation qui a des conséquences sur le fonctionnement de la douane. Il souligne que cette situation retarde le paiement des salaires des fonctionnaires de l’État.